Il m’a dit qu’il m’aime

Il m’a dit qu’il m’aime.

Cela fait plus d’une décennie que j’attends ces mots.

Je ne savais même pas que je les attendais.

Aujourd’hui, il m’a dit qu’il m’aime.

Le déclic… Incroyable !

Comme une douce brise sous le soleil ardent,

J’ai senti mon coeur faire un bond et revenir se nicher dans ma poitrine.

Une douce chaleur m’a envahie,

Comme lorsqu’on passait du temps ensemble.

Le sentiment était intact.

Il n’a pas prit une ride avec le temps.

Il m’a dit qu’il m’aime,

et soudain, j’ai obtenu réparation.

Mon coeur s’est appaisé, comme un fantôme figé dans le temps,

qui peut enfin rejoindre la lumière.

Enfin je peux te dire adieu.

Maintenant, je peux m’avouer que je t’ai aimé.

Passionnément et si candidement.

Je refoulais tout à l’intérieur.

Impossible de me dévoiler.

Mon être à part…

J’avais vu en toi un être à part.

Tu fus le premier homme à me surprendre.

À éveiller en moi la curiosité du savoir.

La soif d’apprendre, de comprendre, de débattre.

Tu fus mon premier coup de coeur émotionnel et intellectuel.

Je te voyais et je me sentais vue.

Sous tes airs de mec cameleon, mi sérieux, mi taquin,

se cachait une âme si belle,

qui résonnait en ma propre âme.

Soudain, je ne me suis plus sentie seule.

Je n’étais plus une extra terrestre.

J’avais trouvé mon alter ego.

Pas pour longtemps…

L’effondrement.

Puis, tout s’est écroulé…

Mon monde s’est écroulé et je t’ai perdue.

Sans préavis.

Ce fut un choc.

Je me souviens de ce jour,

Figée dans mon lit à pleurer,

à te pleurer.

J’en tremble encore.

Et tu es revenu, je t’ai souris.

J’ai pris sur moi. Et ensuite, j’ai remis mon masque

Puis, j’ai fait bonne figure.

J’étais la coupable idéale,

Pour un crime que je n’avais même pas commis.

Je devais encaisser et nier mes sentiments.

Mais c’était trop grand pour moi.

Ma peine était proportionnelle à mon amour.

J’ai craqué.

Cette année là, je l’ai vécue comme une zombie.

Je ne me souviens de rien.

Ah si…des moqueries.

Et tu n’étais pas là.

Tu ne pouvais pas me défendre.

Oh mon Dieu, un frisson me parcourt à l’instant,

des larmes coulent sur mon visage…

Justice…

Aujourd’hui, tes mots me rendent justice.

Je n’avais rien fait de mal.

Ton dilemme me meurtrissais.

J’aurai peut-être du.

Me battre, te parler mais, je t’ai laissé le choix.

J’aurais pu t’influencer,

Mais je ne me sentais pas légitime,

Alors je t’ai laissé faire.

J’ai laissé partir l’homme que j’aimais.

Il m’a dit qu’il m’aime…

Même si c’est juste entre toi et moi,

Je me suis sentie tienne le temps d’une seconde.

Aujourd’hui,

Je peux te dire ces mots,

Je t’aime, je t’aimais et je t’aimerai

Certes, cet amour a une autre couleur aujourd’hui.

Mais il n’en demeure pas éternel.

Parce que, Lacunde, tu as laissé un trace dans mon coeur.

Une trace à l’encre indélébile.

Merci pour tes mots.

Merci pour ton amour.

Je me sens libre à présent.

Sans même savoir que j’étais prisonnière de toi.

Ainsi donc, Je peux m’envoler et aimer sans retenu.

Parce que mon amour de jeunesse n’était pas un rêve.

J’étais aimée.

Je suis aimée.

Je serai aimée.

About Tatiana

Sans souci philosophique.